Renata Santini (équipe LISEC) soutiendra sa thèse, intitulée L'architecte curriculaire : une pratique incertaine. Le cas de la réforme éducative de la formation professionnelle au Luxembourg, le mercredi 14 octobre 2020 à 14h, salle de visioconférence de l'INSA Strasbourg.
A cause des mesures sanitaires liées à la pandémie, l’assistance se fait sur invitation.
Jacques AUDRAN, professeur, INSA, Université de Strasbourg, directeur
Sébastien CHALIES, professeur, Université Jean-Jaurès-Toulouse
Marc DEMEUSE, professeur, Université de Mons (Belgique), rapporteur externe
Frank GUENE, maître de conférence HDR, INSA, Université de Strasbourg
Lina NUMA-BOCAGE, professeure, Université de Cergy-Pontoise
Christine VIDAL-GOMEL, professeure, Université de Nantes, rapporteure externe
L’architecte curriculaire : une pratique incertaine. Le cas de la réforme éducative de la formation professionnelle au Luxembourg.
Les pratiques de « développement curriculaire » ou l’élaboration des programmes, sont au cœur des processus des réformes scolaires actuelles. Dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle au Grand-Duché de Luxembourg, il nous a été permis d’observer de près cette « fabrique des programmes scolaires ». Les acteurs politiques et institutionnels y définissent les contenus et les finalités des savoirs à enseigner lesquels auront une influence sur la nature des apprentissages et sur le devenir des élèves. Au travers du discours des différents acteurs impliqués, émanant de différents secteurs socio-professionnels, cette recherche a pour but de comprendre comment se réalise ce processus en s’appuyant sur la métaphore de l’architecture.
La mobilisation d’un grand nombre de personnes autour d’un projet de réforme scolaire, centré sur l’approche par compétences, nous a amenée à procéder à de nombreux entretiens et à la confronter aux documents qui encadrent ce processus. Cette thèse permet donc d’apporter un éclairage sur la manière par laquelle les constructeurs de curricula élaborent les textes, débattent, entrent parfois en conflit lors des différentes phases de la construction. La métaphore architecturale s’avère fructueuse et fait apparaître la complexité des missions d’une maîtrise d’oeuvre qui s’avère non consensuelle, hybride et singulière.