Oliver Saleeby (équipe Architecture, morphologie/morphogenèse urbaine et projet - AMUP ) soutient sa thèse intitulée La plastique du vieillissement des matériaux dans l’architecture du XXᵉ et XXIᵉ siècle, le lundi 19 septembre 2022 à 14h en amphithéâtre Vinci.
Le jury de thèse est composé :
- de Laurent Reynes, professeur, INSA Strasbourg, directeur de thèse
- des rapporteurs : Chris Younès, professeure émérite, ENSA Paris-La Villette, Ecole Spéciale d’Architecture de Paris et Thierry Verdier, professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directeur de l’ENSA Montpellier
- de Catherine Deschamps, professeure, ENSA Nancy
- de Daniel Payot, professeur émérite, Université de Strasbourg
Résumé
Comme tout fragment de ce monde, les matériaux subissent un phénomène de vieillissement inéluctable et laissent apparaître les marques du temps sur leurs surfaces. Au XIXᵉ siècle, la patine et les traces d’usure étaient des sources d’admiration pour les philosophes, poètes, écrivains, architectes, artistes… Ils voyaient dans le vieillissement des bâtiments un aspect pittoresque et poétique, exprimant le passage du temps et la nostalgie. C’est aussi la manifestation du cycle de la genèse et de la disparition, offrant ainsi une lecture authentique de l’histoire d’un bâtiment.
Au XXᵉ et XXIᵉ siècle, suite au changement de paradigmes et à la modification de la perception des marques de l’âge en Occident, maints architectes se sont émancipés des effets imparables du temps sur leurs édifices.
Dans quelle mesure cette posture risque-t-elle de mettre en péril le concept architectural ? À l’heure où les bâtiments sans marque d’âge correspondent aux archétypes de la société contemporaine, quelle place prend la plastique du vieillissement dans la conception architecturale ? Et comment la complicité avec le temps peut-elle être bénéfique au concept et à la plastique d’une architecture ?