La soutenance de la thèse en architecture et anthropologie de Chloé Le Mouel, intitulée « La Maison de la Famille au Nunavik. Constitution de l’espace d’un équipement communautaire émergent » aura lieu le mercredi 10 décembre à 14h30 à l’amphithéâtre du Collège Doctoral Européen, à Strasbourg, avec une possibilité de participation en visioconférence.
La thèse en architecture et anthropologie intitulée « La Maison de la Famille au Nunavik. Constitution de l’espace d’un équipement communautaire émergent », soutenue par Chloé Le Mouel et réalisée en cotutelle sous la direction de Florence Rudolf (AMUP, INSA, Université de Strasbourg) et de Caroline Hervé (CIERA, Université Laval), sera présentée le mercredi 10 décembre à 14h30 à l’amphithéâtre du Collège Doctoral Européen, à Strasbourg. Une diffusion en visioconférence sera proposé
Composition du jury
Béatrice COLLIGNON, Professeure, Université de Bordeaux Montaigne
Anne COSTE, Professeure, ENSA Grenoble
Frédéric LAUGRAND, Professeur, UCLouvain
Agnès CLERC-RENAUD, Professeure, Université de Guyane
Emilie PINARD, Professeure agrégée, Université Laurentienne
Florence RUDOLF, Professeure, INSA Strasbourg
Caroline HERVE, Professeure adjointe, Université Laval
Résumé de la thèse :
La Maison de la Famille Qarmaapik à Kangiqsualujjuaq, au Nunavik (Québec, Canada) est un organisme communautaire à but non lucratif mis en place par la communauté en réponse au nombre élevé d’enfants placés en famille d’accueil par les services de protection de la jeunesse. Cette thèse interdisciplinaire, à la croisée de l’anthropologie et de l’architecture, explore la manière dont l’espace peut devenir un support de care dans le contexte postcolonial inuit du Nunavik dans cette Maison de la Famille. L’objectif principal de cette recherche est de comprendre comment les employés de Qarmaapik mobilisent leurs compétences de spatialité pour faire émerger un espace qui soutient, accueille et prend soin, un espace en tant que support de care. Pour ce faire, ce travail s’organise autour de l’analyse de six compétences de spatialité identifiées comme constitutives des pratiques spatiales inuit : la compétence métrique, scalaire, de découpe de l’espace, de franchissement des limites, de placement, et de parcours. Chaque compétence est examinée dans ses dimensions matérielle, sociale et symbolique, à travers l’analyse fine des usages de l’espace à Qarmaapik. La thèse met en lumière la manière dont ces compétences, issues d’un répertoire partagé par les Nunavimmiut, sont réinvesties, transformées et parfois hybridées dans le contexte de cette Maison de la Famille. Deux fils rouges structurent l’analyse : d’une part, la position de Qarmaapik dans le continuum entre espace domestique et espace public ; d’autre part le fait qu’il s’agit d’une matérialisation du rôle des femmes dans la communauté. Ainsi, cette recherche contribue à la compréhension de la spatialité inuit contemporaine.
Pour indiquer votre présence et/ou recevoir le lien de visioconférence, merci de prendre contact par mail avec Chloé Le Mouel : chloe.lemouel@insa-strasbourg.fr

